Les équipements utilisés sur les chantiers doivent faire l’objet de contrôles réguliers. L’examen de leur état de conservation permet d’identifier toute détérioration susceptible de mettre en danger les opérateurs. Engins de travaux publics, accessoires de levage, attaches rapides, outils ou matériels de blindage : aucun équipement n’échappe à ces vérifications. Pourquoi sont-elles indispensables ? Que faut-il contrôler ? Et comment procéder ? Voici l’essentiel à connaître.
Dernière mise à jour : 18/11/2025
À qui s’adresse l’examen de l’état de conservation ?
L’examen de l’état de conservation fait partie des vérifications périodiques imposées par la réglementation (articles R4323-22 et suivants du Code du travail, arrêtés du 5 mars 1993 et du 1er mars 2004).
Il s’agit d’un contrôle visuel pouvant être complété par des essais de fonctionnement.
Les résultats doivent être consignés dans le Registre de sécurité, mis à disposition :
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de l’Inspection du travail,
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des services de prévention de la Sécurité sociale,
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de l’OPPBTP,
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du CSE.
Documents indispensables pour vérifier un équipement
Chaque matériel doit être accompagné des éléments suivants :
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marquage CE,
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notice d’utilisation, d’entretien et d’instructions,
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attestation de conformité CE (pour un matériel neuf),
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certificat de conformité (pour un matériel d’occasion),
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rapport de Vérification Générale Périodique (VGP) lorsque concerné,
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preuves de la levée des non-conformités,
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carnet de maintenance détaillant les interventions et remplacements de pièces.
Que faut-il vérifier ?
1. Les engins de travaux publics
Lors du contrôle, il faut s’assurer de :
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l’état général du matériel : flexibles, châssis, pneumatiques, outils montés…
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la propreté de l’engin : éclairage, rétroviseurs, éléments de visibilité…
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la présence et le bon état des organes de sécurité :
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structures de protection (ROPS, FOPS, TOPS),
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clapets antiretour,
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dispositifs de retenue du conducteur,
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arrêt d’urgence,
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avertisseur sonore, gyrophare, détecteurs de présence…
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le fonctionnement du verrouillage des outils via l’attache rapide : usure des organes mécaniques et hydrauliques, test « dent-dos » ou test de contrepression après chaque changement d’outil.
Des modèles de rapports sont disponibles dans les guides professionnels (DLR, EVOLIS, FNTP, Seimat), qu'il s’agisse de matériels soumis ou non à VGP.
2. Les accessoires de levage
L’examen doit porter sur :
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un contrôle visuel avant chaque utilisation :
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élingue textile effilochée, nouée ou coupée,
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câbles présentant des fils cassés,
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chaînes usées, corrodées ou déformées.
Tout accessoire présentant un défaut doit être immédiatement mis au rebut.
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un déclassement final selon l’usure, même en l’absence de défaut visible, conformément aux instructions du fabricant.
Élingues textiles
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Codification couleur selon la matière :
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bleu : polyester,
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vert : polyamide,
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brun : polypropylène.
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L’étiquette indiquant la CMU doit être lisible.
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Toute élingue non identifiée doit être rebutée.
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La couleur de la sangle varie selon la CMU (norme harmonisée).
Élingues acier (câbles ou chaînes)
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La plaque d’identification doit être lisible.
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Comme pour les élingues textiles, l’absence d’identification entraîne la mise au rebut.
Qui peut réaliser ces vérifications ?
Les VGP doivent être effectuées par une personne qualifiée appartenant à l’un de ces organismes :
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l’entreprise utilisatrice,
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le constructeur,
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le distributeur,
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le loueur,
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un organisme de contrôle,
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un expert indépendant.
Fréquence des vérifications
Selon le type d’équipement, les contrôles obligatoires sont :
Engins de travaux publics
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appareils manuels de levage : tous les 3 mois,
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appareils mobiles équipés d’une fonction de levage : tous les 6 mois,
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engins non équipés d’une fonction de levage : tous les 12 mois.
Accessoires de levage
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tous les 12 mois.
Blindages
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entretien conforme à la notice,
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vérification annuelle par une personne compétente
(nettoyage, graissage, contrôle des étanchéités).