Que faire si une VGP est défavorable ? Les étapes obligatoires

Publié le 12 décembre 2025 à 12:00

La Vérification Générale Périodique (VGP) est une obligation réglementaire qui permet de s’assurer qu’un équipement de levage, un engin ou un appareil de manutention est conforme et sûr pour une utilisation sur chantier ou en atelier. Mais que se passe-t-il si, lors de cette vérification, l’équipement est jugé défavorable ?

Il est crucial de suivre une procédure précise pour garantir la sécurité des opérateurs, respecter la réglementation et limiter la responsabilité de l’entreprise.


1. Identifier et comprendre les défauts relevés

Lorsqu’une VGP est défavorable, le rapport mentionne généralement :

  • les anomalies constatées,

  • leur localisation sur l’appareil ou l’accessoire,

  • la gravité du défaut,

  • les mesures recommandées (réparation, remplacement ou mise hors service).

Première étape : ne jamais ignorer un défaut identifié. Il est essentiel de comprendre exactement quels sont les risques associés.


2. Mettre immédiatement l’équipement hors service

Tout appareil ou accessoire jugé non conforme doit être immédiatement interdit d’usage.

  • Bloquer l’accès au matériel,

  • Signaliser clairement son état (panneau ou étiquette “VGP défavorable – ne pas utiliser”),

  • Informer tous les utilisateurs et responsables du chantier ou de l’atelier.

Cette mesure évite tout accident et constitue un moyen de se protéger juridiquement.


3. Déterminer l’action corrective nécessaire

Selon le type et la gravité du défaut, plusieurs options existent :

  • Réparation : dans le cas d’une anomalie réparable (câble effiloché, maillon endommagé, vérin défectueux…), confier l’intervention à une personne compétente ou à un prestataire agréé.

  • Remplacement : si l’élément est irréparable ou si sa sécurité ne peut plus être garantie (chaîne cassée, palonnier fissuré), remplacer la pièce ou l’équipement.

  • Expertise complémentaire : pour certains défauts complexes (structure de grue, pont roulant…), un expert peut être nécessaire pour confirmer l’aptitude à l’utilisation.

Chaque décision doit être consignée dans le rapport et validée par le responsable sécurité ou matériel.


4. Suivre une procédure de contrôle après intervention

Une fois la réparation ou le remplacement effectué, il est obligatoire de recontrôler l’équipement avant toute remise en service. Ce contrôle peut être réalisé par :

  • le technicien interne qualifié,

  • l’organisme qui a effectué la VGP initiale,

  • un expert agréé si le défaut est critique.

L’objectif est de valider la conformité et de s’assurer que l’appareil peut à nouveau être utilisé sans danger.


5. Mettre à jour le carnet de maintenance et le registre VGP

Toutes les interventions et contrôles doivent être tracés et archivés.
Le carnet de maintenance et le registre VGP doivent mentionner :

  • la date de la VGP défavorable,

  • la nature du défaut constaté,

  • les mesures correctives appliquées,

  • la date et le responsable de la remise en service.

Cette documentation est essentielle en cas de contrôle réglementaire et protège l’entreprise juridiquement.


6. Former et sensibiliser les équipes

Un défaut constaté lors d’une VGP peut être l’occasion de rappeler aux opérateurs l’importance de la vigilance :

  • ne jamais utiliser un équipement signalé non conforme,

  • signaler toute anomalie détectée au quotidien,

  • respecter les procédures de sécurité et les recommandations du fabricant.


Conclusion

Une VGP défavorable n’est pas seulement une formalité administrative : c’est un signal de danger réel.
La procédure à suivre doit être systématique et rigoureuse :

  1. identifier le défaut,

  2. mettre l’équipement hors service,

  3. appliquer les mesures correctives appropriées,

  4. recontrôler avant remise en service,

  5. tracer toutes les interventions dans les registres,

  6. sensibiliser les équipes.

Respecter ces étapes permet non seulement de prévenir les accidents, mais également de garantir la conformité réglementaire et de protéger la responsabilité de l’entreprise.